S’il y a bien un pays méconnu pour ses vins et qui pourtant, est sans doute le plus viticole de notre planète, c’est bien la Moldavie !

Pourquoi ?

Parce que 80 % de sa population est viticultrice – attention, je n’ai pas écrit vigneronne – et qu’elle a la plus grande densité de vignoble planté.

Globalement, il y a plus de 2,2 millions d’habitants qui cultivent la vigne sur les 2,6 millions que compose la population !

Pourvoyeur de l’ancienne URSS, la Moldavie a été sa cave à vins pendant 50 ans. Coincée entre l’Ukraine et la Roumanie, elle travaille aujourd’hui avec les cépages de cette dernière, ceux de Géorgie et les plus classiques qu’on retrouve partout dans le monde (sauvignon, chardonnay, merlot, cabernet, etc).

Ces derniers – dont les deux tiers sont curieusement des blancs – avaient la préférence de Moscou; ils composent encore 85 % de la surface plantée, toutefois, les locaux (hybrides) sont de plus en plus appréciés.

En blanc, le Feteasca Alba et le Feteasca Regala sont les plus populaires; en rouge, le Feteasca Neagra et le Rara Neagra sont parfois assemblés aux cépages nobles. Le géorgien Saperavi est également très apprécié des vignerons.

Au Québec, l’agence Les filles du vigneron est la référence commerciale pour les vins moldaves. La SAQ n’important – pour l’instant – que des vins médiocres de ce pays, il faut donc passer par l’importation privée pour vraiment apprécier leur qualité.

Deux vins m’ont séduit dernièrement au cours d’une dégustation tenue dans le cadre de l’émission de radio Monsieur Bulles & Cie sur CIBL 101.5 FM (celle du 20 janvier 2022 / 10 h).

Les voici présentés et pour les commander, cliquez sur le lien de l’agence ci-dessus.

Novak – Floricica 2020 – vin blanc – 25 $

Entre le sauvignon et le riesling au nez (pomme, hydrocarbure), il séduit en bouche en filant verts des arômes de poire et de melon. C’est rond et juste assez citrique dans les contours pour l’acoquiner avec les crustacés de votre choix.

J’oubliais : floricica, c’est le cépage, un croisement de riesling et de dattier de St Vallier, assez rare puisque seulement planté sur 25 hectares des 130 000 hectares enregistrés du pays.

Léger côté alcool, il donne forcément envie d’en reprendre ! Un gagnant à découvrir.

Castel Mimi 2018 – Rosu de Bulboaca – vin rouge (cabernets, merlot, malbec) – 35 $ (seulement 25 000 bouteilles élaborées)

Fondé en 1893 par Constantin Mimi, dernier gouverneur de la Bessarabie, ce château a a été classé parmi les 10 plus beaux domaines du monde viticole ! De nombreuses réceptions officielles internationales y sont organisées. Situé à Bulboaca, à 30 mn au sud-est de la capitale Chisinau, il dispose d’un hôtel et d’un restaurant gastronomique incontournables, comme ses vins…

Vous ferez l’essai à table avec vos amis en le proposant sans mentionner son identité ! Et le connaisseur du moment se dirigera inévitablement vers Bordeaux…

Velouté, boisé fondu, touche herbacée de jeunesse, fruité de cassis et de mûres, le genre efficace qui séduit les papilles si elles ont été éduquées par l’école aquitaine.

Si vous avez une cave, il s’y endormira aisément jusque 2030.

Bref, à ce prix, il y a quelques Médoc à 50 $ qui ont du soucis à se faire.

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